vendredi 7 février 2014

Premier bilan - 2 - le travail et les relations / work and relationships

Travail

Là c'est assez bonheur, le rythme est très agréable 9h-17h et les charges de travail restent réalistes (rien à voir avec Paris).

En même temps, le métier de prestataire n'existe pas, ils utilisent des contrats temporaires à la place. Au final ça revient au même mais on est mieux intégré puisque l'on fait partie de l'équipe et qu'il n'y a pas de facturation.

Par contre, je trouve que c'est dur de s'intégrer dans l'équipe. Tout le monde est très sympa mais la dynamique des conversations reste encore rapide pour moi et à moins de lancer un sujet ou répondre à une question, ça reste compliqué.


Les relations

Malgré notre lointaine parenté, je trouve qu'il y a un écart culturel qui fait que les mentalités sont différentes. Par exemple, leur approche pour aborder les problèmes est radicalement opposée, je la trouve beaucoup moins frontale, moins directive. Elle laisse plus de place à l'initiative personnelle dans mon cas.

L'autre jour mon chef est venu me dire : ce serait bien de savoir comment gérer un nombre de clients élevés sur le site web. En tant que français on pense : "mouais bof on verra ça quand on aura un problème", mais ici il faut prendre l'initiative, faire une étude, des tests, enfin, quelque chose qui tient la route.

D'un autre côté, les discussions sont très directes, moins littéraires par rapport à ce qu'on peut trouver en France. Aucun sous entendu, pas de double sens. What you see is what you get.

Le contact est plus facile, on peut le voir partout : dans les transports, dans les magasins ou quand on croise des gens en randonnée,  ils se parlent. C'est rarement profond, juste une discussion banale, ça change des insultes à Paris !

L'autre fois au sommet d'une petite montagne, j'ai discuté avec un papy du niveau de la neige pendant qu'il donnait des quartiers d'orange à un corbeau.

Voilà la vue depuis la montagne au passage (j'ai peu d'images rigolotes cette fois ci alors ce sera des jolies photos à la place).




Les canadiens sont très calmes, des fois c'est un peu frustrant, on a envie d'aller plus vite dans les escaliers ou alors on veut pousser une bonne gueulante au travail, comme un bon Français... Mais en général c'est agréable, j'ai laissé tout le stress à Paris.

Aller un petite image marrante quand même.




Les amis

Le contact est plus facile, mais pour l'instant, il me semble moins profond : on discute un peu et chacun part de son côté. Pas trop de surprise, je savais à l'avance qu'en Amérique du Nord ça se passe plutôt comme ça.

Au final la plupart de mes amis ici sont français. D'après tous les francophones que j'ai rencontré, il parait que c'est un peu dur de se faire intégrer par des Canadiens pur souche (IE seconde génération !). Chacun a sa propre analyse sur le sujet, mais tous sont d'accord sur les conséquences.

J'imagine au final que c'est comme en France, quand on a ses amis à quoi ça sert d'en trouver des nouveaux qui n'ont pas les mêmes références, cultures et langues. Je pense qu'il faut laisser le temps au temps !

Par contre, autant je trouve que la plupart des Français en France sont assez pénibles, autant ceux qui vivent ici sont super sympas et bien sûr trouver d'autres migrants est bien fédérateur !


Donc au final là encore ça se passe très bien !

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ENGLISH

Work

Work is great- the rhythm is a very acceptable 9 to 5 and the workload is reasonable too (nothing like Paris). 

Also, the concept of 'contractors' in my industry doesn't really exist; they use temporary contracts instead. In the end, it ends up the same but you're better integrated as you are actually part of the team and there's no invoicing of the company for your work. 

On the other hand, I find it hard to become part of the group. Everyone is very nice but the conversations go too fast for me and unless I start the conversation or respond to a question, it's difficult to follow.

Relationships

Despite our intertwined backgrounds, I find there is still a significant cultural gap that separates European from Canadian mentalities. For example, their approach to solving problems is radically different; it's a lot less head-on and direct. There's more room for personal initiative in my opinion.

The other day my boss said to me: it would be good to know how to handle a high number of customers using the website. French people tend to think: meh, we'll cross that bridge when we come to it. But here you have to take the initiative, do studies and tests and all that stuff that needs doing! 

On the other hand, discussions are very direct, less airy-fairy compared to those in France. No subtle hints or possible confusion. What you see is what you get.

Contact comes more easily too, you can see it everywhere: on pubic transport, in shops, when you come across hikers, people talk to each other! It's rarely deep and meaningful, just small talk but it makes a change from the insults and mutterings in Paris!

One time, at the summit of a small moutain I'd climbed, I spoke to an old guy about the snow levels while he fed orange pieces to a crow.

Here's some photos of the mountain, while we're talking about it (I don't have many funny photos this time so they'll be pretty ones instead)





Canadians are very calm people, sometimes frustratingly so, for example if you want to go quickly on the stairs or have a good shout at work like a good Frenchmen.... but in general it's nice- I've left all the stress in Paris. 

Ok, so here's a funny photo. 




Friends

Although talking to people is easier, it seems more shallow: you make small talk then that's it. Not too surprising, I knew that it was going to be like that in North America before.

In the end, most of my friends are French. According to all the Francophones I've met, it seems everyone finds it difficult to fully integrate with full on Canadians (ie. second generation immigrants!). Everyone has different opinions on why, but we all agree that it's hard. 

I imagine that, in the end, it's the same in France: when you have your friends, why make new ones that don't have the same cultural or linguistic references? I think it's the kind of thing that will get better with time.

On the other hand, as much as I find most French people in France quite annoying, the ones that live here are really nice and making friends with them feels very consolidatory.

So, in summary, it's all going pretty well!

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